Page préparée par Aïcha
et ses amis après une visite        

à la bibliothèque de la ville.
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La France, depuis 1950 a permis à de nombreux ressortissants, d'origne Nord Africaine de venir en France dans la perspective d'apporter une main d'oeuvre dans le but de développer de grands chantiers tels que le bâtiment, les axes routiers, l'automobile etc...
Il convient de préciser aussi que tous ces ressortissants étaient rattachés aux anciennes colonies Françaises. Vers les années 1970, la loi Giscard se met en place et permet à tous ces travailleurs qui au départ sur la métropole Française (loi du regroupement familial).
A la suite de cette loi, il fallu construire rapidement de grands ensembles logements afin de pouvoir reloger toutes ces familles. Pour mémoire, tous ces travailleurs vivaient dans des conditions misérables au milieu de bidonville. Ensuite, de 1954 à 1962 à la suite des événements d'Algérie, des milliers de "Français Musulmans" rapatriés Harkis (F.M.R.H) furent précipitamment rapatriés en métropole Française, en raison de leur engagement civil militaire pour un maintien de l'ordre en Algérie Française.

Une économie française en pleine extansion:
Portugais, Espagnols, Maghrébins fournissent alors l'essentiel d'une main d'oeuvre abondante, très peu qualifiée et bon marché. Profitant de la liberté de circulation dont bénéficient jusqu'en 1962 les "Français musulmans", les immigrés algériens constituent un groupe en nombre croissant: de 21000 en 1954 ils seront 600000 en 1965, puis 884000 en 1975. Une évolution que ne contrarient ni la guerre d'Algérie, ni le climat d'hostilité et de racisme qui les accueille et qui ne s'est jamais démenti. Enfin, contrairement aux premières vagues d'immigration algériennes, femmes et enfants s'installent aussi dans l'hexagone. Un geste humaniste des gouvernements, tout au plus une mesure visant à limiter les sorties de devises. Ce "regroupement familial" avant la lettre ne répond qu'à des préoccupations économiques.
Mais l'immigration maghrébine des années soixante demeure majoritairement le fait d'hommes seuls qui se privant de tout, expédient l'essentiel de leurs revenus au pays. Les travailleurs en effet deviennent pour 70% d'entre eux manoeuvres ou O.S. La reconstruction du pays après-guerre, puis son développement ont favorisé l'embauche de la main-d'oeuvre immigrée, l'essor de l'urbanisme, l'extension du réseau routier et autoroutier, le boom des industries de transformation (automobile, mécanique) absorbent alors ces ouvriers sans qualification, recrutés dans leurs campagnes par des rabatteurs, transportés en france, puis répartis selon les besoins des secteurs d'activité. Les régions parisienne, marseillaise, lyonnaise, lilloise et la Moselle matallurgique sont les prinipaux pôles régionaux d'immigration.... Elles le sont encore largement aujourd'hui. Les entreprises gèrent à leur gré le travail et le logement de cette main-d'oeuvre. Maintenue dans un isolement qui lui interdit toute syndicalisation, soumise au rude régime des "trois-huit", celle-ci est trop souvent corvéable à merci.
La crise des années soixante-dix met un terme à cet afflux de travailleurs étrangers. La politique d'immigration vise alors au retour dans le pays d'origine selon diverses modalités. D'indispensable acteur
de la croissance, le travailleur immigré devient brutalement et injustement l'indiésirable par qui le malheur du chômage arrive...

En 1966, 43% des Algériens de France vivent dans des bidonvilles! Villeurbanne ne regroupe que 21 fmilles, mais il faut songer qu'à la même époque, celui de Nanterre, l'un des 89 bidonvilles autour de Paris, abrite prés de 10000 Algériens. L'absence de politique de logement, l'insuffisance des foyers d'accueil et la cherté des hôtels meublés rejettent les familles maghrébines à la périphérie des villes et les condamnent au ghetto, la marginalisation du lieu, la précarité de son habitat. Mais elles dépeignent aussi un bidonville qui reproduit l'ordre spatial des "casbahs" et vit encore au rythme convivial des traditions religieuses et des solidarités villageoise, évoqué parfois avec nostalgie.
Ces mondes entre ciel et boue, ces "villes qui n'existent pas" ni acceptées, ni empêchées, c'est dit-on,
de Gaulle, alors président de la République, qui en exigea la destruction: "C'est trop laid, c'est inhumain, changez-moi tout ça!" Un vigoureux plan de résorption de l'habitat insalubre, dès la fin des années soixante , aboutit à la construction de cités de transit "aux baraques" de métal en attendant le relogement des familles immigrées dans d'anonymes H.L.M. Cette nouvelle page de l'histoire des immigrés en terre française ne sera pas moins amère...
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SALAH  (de Perpignan)
joue au serveur de thé
au cours d'un mariage
à Casablanca
Salah et sa soeur Imane en tenue
traditionnelle du Maroc aux côtés d'un serveur de thé au cours d'un mariage
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