L'HISTOIRE DES GITANS
Le Gitan en Roussillon au début du 20è siècle.
Le périodique  « Montanyes Régalades »  de 1923 fait paraître un article sur la foire aux bestiaux sous le titre de «  Les gitanos à la foire de la Saint-Martin » donc voici  le résumé . C’est la grande foire annuelle qui amène à Perpignan les populations de la plaine et de la montagne du Roussillon : foire commerciale, au faubourg Notre-Dame. Le faubourg Notre-Dame, de Perpignan est petit mais peuplé , il y a là, surtout le matin un fourmillement extraordinaire de maquignons et de gitans, dont beaucoup se livrent au commerce des chevaux où ils excellent, d’ailleurs. D’un âne éreinté, au poil blanc de vieillesse les gitans en font une bête vendable, au pied des remparts il y a aussi les tondeurs qui tondent indifféremment  chevaux, ânes, mulets ,ou chiens: avec leurs grands ciseaux ils rasent complètement l’animal , ne laissant qu’une petite touffe de poil c’est  «la signature de l’artiste »,dit Victor de Rochas, qui ajoute : « Que ne tond -t-il pas, le gitan ? il tondrait un œuf. »esqilar, esqilar ? crient-ils dans les rues en faisant grincer leurs gros ciseaux de la main droite. Parmi les maquignons de Perpignan, certains sont devenus d’importants marchands de chevaux, qui ont pignon sur rue. Les gitanes elles colportent du fil et de la dentelle, quelques-unes les plus rusées s’offrent à « tirer la bonne aventure » au passant .Les gitans du Roussillon sont rarement nomades, le plus souvent ce sont des sédentaires, ceux de Perpignan  élisent domicile sous le Pont -Rouge ou sous le Pont - de- Pierre    de la rivière la TÊT d’autres se sont implantés à Elne et Thuir, et dans quelques villages des environs ( certaines familles y vivent depuis le XVIe siècle : à Thuir, par exemple, en 1595, on relève le baptême du fils du gitan Jacques Baptiste.La première fois qu ‘il en est question, en Roussillon, c’ est sous le règne de Ferdinand II  en 1512, en effet, une ordonnance les bannit de la principauté de Catalogne et du comté de Roussillon, les condamnant à être fustigés s’ils y rentraient...Ensuite de la région pyrénéenne, les gitans se répandirent dans tous les départements du Midi, et tous dans ces régions s'expriment en catalan.
Gouache du carnet de l'architecte Leveillé (1820). Un tondeur gitan au travail devant le Castillet                                 Musée national des Arts et traditions populaires, Paris                         Dans:Le monde des Tsiganes de François de Vaux de Foletier
A suivre...