LE GITAN QUI RIT
TOUT LE TEMPS
Bécaud

Il est né là-bas en Pologne,
Il a grandi en Bulgarie.
Et depuis et depuis,
Les barbelés, les chiens qui grognent
Le cheval mort, il a tout pris
Dans les dents le Gitan:
Le Gitan qui rit tout le temps.


Il a reçu de son grand-père
Le secret des Saintes Maries
Traditions, traditions.
Adieu mon père, adieu ma mère
Signe de croix et il a pris
Son élan le Gitan
Le Gitan qui rit tout le temps.

Il est d'une race de rois
Nobles tribus, hautes familles
Où les rois sont en espadrilles
Où les reines portent le bois
Fier de son nom fort de son sang
Sans passeport et sans frontières
Il habite autour de la terre
Et c'est pour ça qu'il rit tout le temps.
 
Il est d'une race de rois
Nobles tribus, hautes familles
Où les rois sont en espadrilles
Où les reines portent le bois
Fier de son nom fort de son sang
Sans passeport et sans frontières
Il habite autour de la terre
Et c'est pour ça qu'il rit tout le temps.


Au hasard des huttes de paille
Il s'est offert des coups de joie
Bien profonds, bien profonds.
Regarde grouiller la marmaille
Va-t-en les compter sur tes doigts
Les enfants du Gitan
Du Gitan qui rit tout le temps.

Ils sont d'une race de rois
Nobles tribus, hautes familles
Ces petits princes en espadrilles
Ces princesses en lambeaux de soie
Fiers de leur nom, forts de leur sang
Sans passeport et sans frontières
Ils jouent tout au tour de la terre
Et c'est pour ça qu'ils rient tout le temps
Les enfants du Gitan
Du Gitan qui rit tout le temps.


Quand il sera trop vieux pour vivre
Il fera comme les anciens
Traditions, traditions.
Adieu mes fils, adieu mes filles
Et il quittera le chemin
En riant, le Gitan
Le Gitan qui rit tout le temps.


 chanté par    
Gilbert BECAUD


LE MANOUCHE
Zebda
C'était la fête et comme à la maison
Dans le parking, toutes les familles... à raison
De 3 filles et de 18 garçons
Sont descendus, y avait des chaises
Et de toute façon...

Y avait du thé, mais y avait surtout des makrouts
Y avait surtout rien à raquer tu t'en doutes
Des cons auraient dit "là, tu les assistes"
Rien à foutre et allez ! Place à l'artiste

Tout à coup le manouche est monté sur la scène
Ici pas de cachet et pas plus de mécène
Et c'est en ramenant ses cheveux en arrière
Qu'il s'est mis à manger toute la scène entière

Y nous a pas fait latche
Et tout ça à la tchatche
Y nous a fait le match
Et nous a dit là ya tchi
Ah ! quel plaisir

Y avait là tous les prénoms qui finissent en ID, "Farid" !
Et l'armada de ceux qu'avaient pas lu le Cid, "Hafid" !
Toute la faune qui taquine le tiercé
Et des millions de landaus qu'il fallait bercer

Y avait aussi des chiens qui mangeaient plus de viande
Mais des restes de ragoût presque à leur demande
Il a pris sa guitare et l'allure trop fière
Je vous dis pas ce qu'il a fait de nos ornières

Il a fait comme un pansement sur la misère
Sur le mal de crâne de l'Alka Seltzer
Comme les larmes sont jamais trop loin du rire
Il a mis au rez-de-chaussée quelques sourires

C'était une épée qu'il avait, pas une voix
Qui disait "de l'or" ! Pour ceux qui n'en ont pas
C'était pas une guitare au bout de ses doigts
Mais une méchante potence pour les rois

Il a dit aux mômes, "je vous fais une place
Vous serez tous premiers de la classe
Puis ça sera pas des classes mais des salons
Et sur ma tête ! Y aura pas un crayon"

A ces mots les mômes ont lâché les ballons
Les plus petits qu'étaient accrochés aux jupons
Ont dit "Oui !" Quand il a dit "la première leçon,
Sera comment faire cuire les hérissons"

Y nous a fait l'océan, là sous notre nez
Je vous le jure c'était pas du poisson pané
Et sur la plage, comme si on y était
Il a effacé les 300 jours de l'année

Et dans un confort qu'on n'aurait pas osé
Mieux qu'un fauteuil de la ligne Roset
Avec un français à couper à la hache
Il a dit "Libertad est un mensonge, qu'on le sache"

Je peux te dire que depuis ce jour on raconte
Que la misère et même le jour ont eu honte
D'avoir jeté des singes dans les cages
On a oublié qu'on habitait les étages...


ANARKIA
Paroles et Musique: Luc Plamondon,
Richard Cocciante 1998
Frollo:
Qui est cette fille
Qui vient danser
Ses danses infâmes
Devant Notre-Dame
Gringoire:
Cette fille est ma femme
Elle m'a été donnée
Par le roi des gitans
Frollo:
L'avez-vous touchée
Vassal de Satan ?
Gringoire:
Je n'me s'rais pas permis
Frollo:
Je vous l'interdis
Gringoire:
Je voudrais vous montrer
Une inscription gravée
Sur une pierre au-delà
De la galerie des Rois
Dites-moi ce qui veut dire
Ce mot " Anarkia "
Frollo:
Tu es un possédé
Le grec " Anarkia "
Veut dire " Fatalité "
Gringoire:
N'est-ce pas Quasimodo
Qu'on amène là-bas ?
Frollo:
Il s'est fait arrêter l'idiot
Allez savoir pourquoi !
Frollo et la foule:
Bossu ! boiteux ! borgne ! violeur !
Sonneur de cloches de malheur
Frollo:
Priez pour lui, pauvre pécheur
Ayez pitié de lui Seigneur

 

Belle
Patrick Fiori

Quasimodo, Frollo & Phoebus
Quasimodo
Belle
C'est un mot qu'on dirait inventé pour elle
Quand elle danse et qu'elle met son corps à jour, tel
Un oiseau qui étend ses ailes pour s'envoler
Alors je sens l'enfer s'ouvrir sous mes pieds
J'ai posé mes yeux sous sa robe de gitane
A quoi me sert encore de prier Notre-Dame ?
Quel est celui qui lui jettera la première pierre ?
Celui-là ne mérite pas d'être sur terre
Ô Lucifer !
Oh ! Laisse-moi rien qu'une fois
Glisser mes doigts dans les cheveux d'Esmeralda
Frollo
Belle
Est-ce le diable qui s'est incarné en elle
Pour détourner mes yeux du Dieu éternel ?
Qui a mis dans mon être ce désir charnel
Pour m'empêcher de regarder vers le Ciel ?
Elle porte en elle le péché originel
La désirer fait-il de moi un criminel ?
Celle qu'on prenait pour une fille de joie, une fille de rien
Semble soudain porter la croix du genre humain
Ô Notre-Dame !
Oh ! laisse-moi rien qu'une fois
Pousser la porte du jardin d'Esmeralda
Phoebus
Belle
Malgré ses grands yeux noirs qui vous ensorcellent
La demoiselle serait-elle encore pucelle ?
Quand ses mouvements me font voir monts et merveilles
Sous son jupon aux couleurs de l'arc-en-ciel
Ma dulcinée laissez-moi vous être infidèle
Avant de vous avoir mené jusqu'à l'autel
Quel est l'homme qui détournerait son regard d'elle
Sous peine d'être changé en statue de sel
Ô Fleur-de-Lys
Je ne suis pas homme de foi
J'irai cueillir la fleur d'amour d'Esmeralda
Les trois
J'ai posé mes yeux sous sa robe de gitane
À quoi me sert encore de prier Notre-Dame
Quel est celui qui lui jettera la première pierre
Celui-là ne mérite pas d'être sur terre
Ô Lucifer !
Oh ! laisse-moi rien qu'une fois
Glisser mes doigts dans les cheveux d'Esmeralda
Esmeralda

Carmen
Daniel Lavoie
Paroles: Théophile Gaulthier (España, 1845).
Musique: Daniel Lavoie

Carmen est maigre, - un trait de bistre
Cerne son œil de gitana.
Ses cheveux sont d'un noir sinistre,
Sa peau, le diable la tanna.
Les femmes disent qu'elle est laide
Mais tous les hommes en sont fous
Et l'archevêque de Tolède
Chante la messe à ses genoux
Car, sur sa nuque d'ambre fauve,
Se tord un énorme chignon
Qui, dénoué, fait dans l'alcôve
Une mante à son corps mignon
Et, parmi sa pâleur, éclate
Une bouche aux rires vainqueurs,
Piment rouge, fleur écarlate,
Qui prend sa pourpre au sang des cœurs.
Ainsi faite, la moricaude
Bat les plus altières beautés
Et, de ses yeux, la lueur chaude
Rend la flamme aux satiétés.
Elle a dans sa laideur piquante,
Un grain de sel, de cette mer
D'où jaillit, nue et provocante,
L'âcre Vénus au goût amer.
Carmen est maigre, - un trait de bistre
Cerne son œil de gitana.
Ses cheveux sont d'un noir sinistre,
Sa peau, le diable la tanna.


Chanson gitane (sur la route qui va)
Annette Lajon
Paroles et Musique: M.Yvain, L.Poterat 1942
© 1942 - Disque Forlane

Bravant la vie et son fardeau
Sans lui courber le dos
Sous le vent froid, sous le vent chaud
Qui glace et cuit ma peau oh, oh, oh
Je poursuis l'éternelle ronde
Des Gitans qui parcourent le monde
oh, oh, oh oh, oh, oh
{Refrain:}
Sur la route qui va, qui va, qui va,
Et qui ne finit pas
Dans un bruit de chevaux
Un frisson d'oripeaux
Je suis celle qui passe
Tant pis si mon cœur bat
Tout bas, tout bas
Au rythme de mes pas
Mon désir vagabond
Fuyant vers l'horizon
Ne s'emprisonne pas
J'ai connu de beaux jours
Sans lendemains
J'ai laissé mon amour sur le chemin
Je suis ma route et chante, chante,
Chante au vent du destin.
Après la route et ses cahots
C'est la hâte à nouveau oh ! oh ! oh !
Mais on repart toujours trop tôt
Et ce n'est pas mollo ! oh! oh! oh !
Dans la vie où rien ne s'achève
Les maisons sont des prisons sans rêves
oh ! oh ! oh ! oh ! oh ! oh !
{au Refrain}
J'ai connu de beaux jours
Sans lendemains
J'ai laissé mon amour sur le chemin
Je suis ma route et chante, chante,
Chante au vent du destin
Et sur mes pas j'entend l'écho
Des rires des sanglots oh, oh, oh
Je traîne au loin comme un troupeau
Mes jours sombres et beaux oh, oh, oh
Je mourais le vent pour escorte
D'un bonheur trop lourd pour qu'on l'emporte
oh, oh, oh, oh, oh, oh
{au Refrain}
J'ai connu de beaux jours
Sans lendemains
J'ai laissé mon amour sur le chemin
Je suis ma route et chante, chante,
Chante au vent du destin


Du plaisir
Donjuan 2003

Je veux le corps des femmes
Et la guitare des musiciens
La peau d'une sultane
Encore humide sous mes mains
Je veux sentir les flammes de leurs désirs jusqu'au matin
Je veux que sous mon charme
Elles se sentent bien
Je veux que l'on me serve encore des bouteilles de vin
Versez les sur leurs corp que je les boive sur leurs seins
Je veux rester la nuit
J'aurais pas besoin de dormir
Tant qu'il y aura ici
Des femmes et du plaisir
{Refrain:}
Du plaisir, c'est bien tout ce que je veux
Du plaisir, pour en allumer les feux
Et laisser dans un soupir
Quelques gouttes de plaisir
Je veux le corps des femmes
Et la musique jusqu'au matin
Les yeux d'une gitane
Pour que je leur fasse du bien
Jouez, jouez encore sur vos guitares
Versez du vin
jouez, jouez plus fort
Pour que je prenne jusqu'à demain...
{Refrain:}
Du plaisir, c'est bien tout ce que je veux
Du plaisir, pour en allumer les feux
Et laisser dans un soupir
Quelques gouttes de plaisir
{Refrain:}
Du plaisir, c'est bien tout ce que je veux
Du plaisir, pour en allumer les feux
Et laisser dans un soupir
Quelques gouttes de plaisir

Fille du feu
Julien Clerc
Paroles: Thierry Séchan. Musique: Julien Clerc

Elle a des yeux comme une ville en flammes
La voix des violons de Bohême
Ses cheveux d'algues et de fleurs qui se fanent
Inondent son châle de laine
Elle vient d'un monde nomade et son âme
Chemine sur les grandes plaines
Je voudrais tant suivre sa caravane
Courir dans le sang de ses veines
Fille du feu, ma tzigane
Noire sur le fond bleu des gitanes
Oh, fille du feu, ma tzigane
Les soirs d'été, quand les bûchers s'enflamment
Du côté des Saintes-Maries
Des mains d'argent qui nous viennent d'Espagne
Font danser la mer et la nuit
Les bras tendus vers les pâles étoiles
Elle chante sur le sable gris
Le vent marin qui soulève ses voiles
Emporte sa plainte et ses cris
Elle est d'un peuple qu'on chasse ou qu'on parque
Dans des terrains vagues ou des camps
Il n'est pas bon de voyager sans carte
Sur les grandes ailes du vent
Fille du feu, ma tzigane
Noire sur le fond bleu des gitanes
Oh, fille du feu, ma tzigane
Elle a des yeux comme une ville en flammes
La voix du cristal de Bohême

Gitans
Francis Cabrel
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1985 "Photos de voyages"

Quand t'es parti gitan
Tu as laissé seulement
Une voiture en morceaux
T'as pris tes chaises de bambou
Ta guitare de rien du tout
T'as mis le vent sous ta peau
T'as caressé les oiseaux, t'as caressé les oiseaux
T'as mis des pierres sur le feu
Les femmes aux longs cheveux
Ont tout lavé dans des seaux
Séché la linge sur les buissons
Rentré les gosses dans les camions
Sur les paniers de roseaux
Et caressé les oiseaux, caressé les oiseaux
Où allais-tu ?
À part les flaques de boue
Et quelques traces de roues
Tu n'as rien voulu laisser
T'as mis ta fierté gitane
Aux rideaux des caravanes
Comme des drapeaux pliés
T'as caressé les oiseaux, t'as caressé les oiseaux
Où allais-tu ?
J'ai peur des lumières des villes
Des grandes maisons immobiles
Des jardins bâtis tout autour
J'ai peur qu'on emmène d'office
Au bout du fusil des milices
Les enfants de notre amour
Ils traitent nos filles de voleuses
Du fond de leurs maisons peureuses
Pleines de chiens de combat
Ils attachent leurs volailles
Ils surveillent leurs ferrailles
On ne se ressemble pas...
Y a des panneaux depuis
Emplacement interdit
Comme s'il y avait eu la peste
T'as plus qu'à chercher ailleurs
Des gens qui auront moins peur
En espérant qu'il en reste
Et caresser les oiseaux ! Et caresser les oiseaux !

Gitan
Garou
Paroles: Luc Plamondon. Musique: Romano Musumarra 2000 "Seul"

Gitan
Je rêvais enfant
De vivre libre comme un gitan
Je voyais des plages
De sable noir
Où couraient des chevaux sauvages
Et je dessinais dans mes cahiers
Les sentiers secrets
Des montagnes d'Espagne
Gitan
Quand plus tard
J'apprenais mes premiers accords de guitare
Sur les routes je partais sans bagages
En rêvant
D'autres paysages
Où je suivais les gens du voyage
Dans leurs caravanes
Au fil des violons tziganes
Vivre ma vie comme un gitan
Avoir la musique dans le sang
Et pour l'amour n'avoir dans la peau
Qu'une seule femme à la fois
Vivre ma vie comme un gitan
Vivre ma vie comme je l'entends
Avoir la liberté pour drapeau
"Sans foi ni loi" pour credo
Gitan
Je le suis et le resterai
Le temps de mon vivant
Mes guitares sont d'Amérique
Et mes paysages
De grands espaces blancs
Où je roule seul dans ma caravane
En éternel exil
Dans la jungle des villes
Vivre ma vie comme un gitan
Avoir la musique dans le sang
Et pour l'amour n'avoir dans la peau
Qu'une seule femme à la fois
Vivre ma vie comme un gitan
Vivre ma vie comme je l'entends
Avoir la liberté pour drapeau
"Sans foi ni loi" pour credo
Laï, Laï, Laï, Laï, ...
Vivre ma vie comme un gitan
Gagner ma vie de l'air du temps
Avoir la liberté pour drapeau
"Sans foi ni loi" pour credo
Laï, Laï, Laï, Laï, ...
Vivre ma vie comme un gitan


Gitane
Dalida

Paroles et Musique: M.Robin, C.Dumont 1956
© Polygram ~ Barclay ~ Orlando Production

Gitane, gitane, gitane
Devant le grand café aux tables ennuyées
Tout c'est ensoleillé quand elle est arrivée
La gitane
Fille d'Esmeralda tu déroules tes bras
Et tes yeux noirs défient les hommes
Et leurs envies
Lorsque tes reins se cassent tes longs cheveux ramassent
Le soleil en pépite et ton ventre palpite
Bourgeois et va-nu-pied te regardent danser
Mais les femmes voudraient bien que tu ailles plus loin
Tu ris à pleine dent et continue le bal
Comme un jeune animal qui ce saoul en tournant
On ne sait d'où tu viens
On ne sait ou tu vas
Poussez sur le chemin
Comme une fleur des bois
Gitane, gitane, gitane
Dans le feu de la danse lorsque le voile glisse
De tes seins qui frémissent y a de drôle de silence
Oh gitane
Tes jambes nues piétinent les regrets qui cheminent
Dans les yeux de bado qui caressent ta peau
Fini le tourbillon tu passes et fais la quête
Frôlant de ton jupon Les spectateurs honnêtes
"Sois généreux senor la jeunesse de mon corps
Sa vaut bien un peu d'or même un peu plus encore"
Et riant aux éclats déjà sous les platanes
Déjà sous les platanes
Est partie la gitane.


La roulotte des Gitans
Rina Ketty
Paroles: Fernand Bonifay. Musique: Guy Magenta 1950
© 1950 - Editions Arpège

1. Du fond de la vallée
Le vent tel un baiser
Est venu caresser
La fin de la journée
Et l'on voit serpenter
La route en liberté
Au loin, conduit par un vieux cheval tout blanc
Apparaît dans le soleil couchant
La roulotte des Gitans
Aïe, aïe, aïe aïe, aïe, aïe
Bientôt, dans la nuit qui descend lentement
On entend des accords captivants
Qui montent du feu de camp
Sous le reflet des flammes qui pétillent
On voit danser la plus jolie des filles
Tandis qu'un gars assis nonchalamment
Sur sa guitare l'accompagne en chantant
Déjà la lune est montée au firmament
Et le vent éteint le feu du camp
Tout s'endort chez les Gitans
Aïe, aïe, aïe
2. Moi qui ai vu chanter
Le gars au teint bronzé
Je n'ai pu m'empêcher
Malgré moi, te l'aimer
Aussi dès le matin
J'étais sur le chemin
Au loin, conduit par le vieux cheval tout blanc
Disparaît dans le soleil levant
La roulotte des Gitans
Aïe, aïe, aïe aïe, aïe, aïe
Bientôt, je ne vois plus rien à l'horizon
Dans mes yeux tout danse et se confond
Je n'entends que la chanson
Nul ne saura que j'ai beaucoup de peine
Et que mon âme est partie dans la plaine
Nul ne saura que j'ai bien du chagrin
Pas même toi Gitan aux yeux malins
Déjà, il ne reste plus du feu de camp
Que les cendres qui volent au vent
Et dans mon cœur le bruit lancinant
De la roulotte des Gitans
Aïe, aïe, aïe Aïe, aïe, aïe Aïe, aïe, aïe.


Nicolas
Serge Lama
Musique: Y.Gilbert

Nous étions Nicolas et moi
Assis au pied des caravanes
Pour faire prendre l'air à notre âme
En attendant d'aller chanter là-bas
Sur les tréteaux dressés pour ça
Les romanichels étaient là
Tout autour avec leurs gitanes

Ils avaient aussi des caravanes
Ils faisaient un grand cercle autour de nous
Ils avaient des enfants partout
Nicolas, Nicolas
Pourquoi n'avons-nous pas chanté pour eux?
Nicolas, Nicolas
Ça les aurait rendus heureux
Tout à coup j'entends une voix
Qui s'écrie: "Planquez vos affaires!
Ils ont des gueules patibulaires
Ils ne me disent rien de bon ces gens
Laissez pas traîner votre argent"
Et pas plus Nicolas que moi
N'a osé relever la phrase
Perdus tous deux dans cette extase
Qui précède l'heure où l'on va chanter
Qui fait croire qu'on est fatigué
Nicolas, Nicolas
Pourquoi n'avons-nous pas chanté pour eux?
Nicolas, Nicolas
Aujourd'hui je m'en veux un peu
Nous étions Nicolas et moi
Assis au pied des caravanes
En train de fumer nos Gitanes
Sans souci pour ces va-nu-pieds autour
Avec leurs yeux luisants d'amour
Nicolas, Nicolas
Pourquoi n'avons-nous pas chanté pour eux?
Nicolas, Nicolas
Ils avaient de si pauvres yeux
Nicolas, Nicolas
Pourquoi n'avons-nous pas chanté pour eux?
Nicolas, Nicolas
Puisqu'on est des gitans comme eux



Nuits d'Espagne
Dalida
Paroles et Musique: P.Spector, A. Salvet, J.Leiber, L.Morisse 1961
© Polygram ~ Barclay ~ Orlando Production

La, la, la, la, la...
Te souviens-tu des nuits d'Espagne
Et de cette chanson gitane
Qui nous faisait rêver quand tout le ciel brillait
Que mille étoiles scintillaient mettant un peu de rêve bleu
Dans nos yeux
Je n'oublierais jamais que tu m'as serréChéri dans tes bras
Ce soir-là
Te souviens-tu des nuits d'Espagne
Et de cette chanson gitane
Qui racontait l'histoirede cette rose noire
Toujours plus belle à l'infini mais qui fleurissait dans la nuit
Si jolie
Et sous la lune bleue comme on était heureux
Seuls tous les deux
La, la, la, la, la...
N'oublie jamais les nuits d'Espagne
Ni la jolie chanson gitane
Qui racontait l'histoire de cette rose noire
Toujours plus belle à l'infini mais qui fleurissait dans la nuit
Dans la nuit
C'est depuis ce soir-là que j'ai eu la joie
De t'avoir à moi pour la vie
La, la, la, la, la...


Ma première guitare
Sacha Distel
Paroles: Jean Broussole. Musique: Sacha Distel
© Prosadis 1978

J'avais quinze ans,
C'était le temps
De ma première guitare,
Et tout ce temps
Revient souvent
Du fond de ma mémoire.
Ces quinze ans-là
C'était Django
Qui les mettait en fête.
En ce temps-là
C'était Django
Qu'on avait dans la tête.
Dans sa musique, il y avait comme une odeur de feu de bois,
Il y avait un je-ne-sais-quoi,
Moitié Harlem,
Moitié bohème.
Et sur tout ça passaient, joyeux, de merveilleux nuages,
Pareils à ceux
Qu'ont dans les yeux
Tous les gens du voyage.
Depuis ce temps,
J'ai eu le temps
De changer de guitare,
Et le gitan
De mes quinze ans
Est là dans ma mémoire.
Et, bien des fois,
C'est malgré moi,
Il me vient quelques notes
Comme un refrain
Venu soudain
Du fond d'une roulotte.
Alors sous mes doigts monte l'odeur du feu de bois,
J'entends comme un je-ne-sais-quoi
Moitié bohème
Moitié Harlem.
Et sur mon cœur passent, joyeux, ces merveilleux nuages
Pareils à ceux
Qu'ont dans les yeux
Les enfants du voyage.

Quand je vois passer un bateau

Guy Bontempelli
Paroles et Musique: Guy Bontempelli, G. Bourgeois
© 1966 Disque Polydor

Quand je vois passer un bateau
J'ai envie de me foutre à l'eau
Et d'enjamber le bastingage
Et vivre entre le ciel et l'eau
Le reste de mon âge.
J'ai envie d'aller où il va
Remonter le long de Java
Descendre à terre, le soir au mouillage
Et rire comme un étranger
D'un rire qui fait éclater
La rose bleue d'un tatouage.
J'ai envie d'aller loin d'ici
Brûler ma vie dans ces pays
Où les cargos éventrent les collines
Aller de Manille à Cuba
Changer le coton en tabac
Et le tabac en cocaïne.
Plonger le poing rongé de sel
Dans le corsage d'arc-en-ciel
D'une chinoise ou bien d'une manouche
Et prendre ses seins tout petits
Comme des œufs au fond d'un nid
Pour les écraser sur ma bouche.
Tailler, le couteau bien en main
Une balafre à mon destin
Et enlacer ces filles malhonnêtes
Qui, par un mouvement des reins
Allument le sang des marins
Au fonds des clandés de Papeete.
Défilant le long du bateau
Regarder les champs de pavots
Semés de filles à la démarche étrange
Le pan de la jupe fendue
Bat l'amble sur des jambes nues
Juteuses comme des oranges.
Quand je vois passer un bateau
Je rêve de me foutre à l'eau
Et n'ai besoin d'autre Sésame
Que d'être là, à mon piano
A rêver sur la gamme.

Salut Manouche
Renaud

Quand tu t'es pointé sur la zone
Qui pousse au pied d' mon HLM,
Tu as garé ton vieux Savième
Près d' un pilonne.
Z'avaient rangé vos caravanes
Comme les chariots dans un western.
Soudain dans ma banlieue minable
C'était moins terne.
Toi ta famille, tes chiens, tes mômes,
Tes copains, tes frangins, tes poules,
C'est comme une grande bouffée d'ozone,
Quand ça déboule.

Salut l' gitan,
Salut l' manouche.

Tu t' souviens d' moi ?
Tu m' avais filé ton canif,
Toi tu t' prends toujours pour cartouche.
Moi j'ai toujours pas mon certif.

Mario fait toujours le rémouleur,
Angelo fabrique ses paniers,
Moi j'sais bien qu'dans ces p'tits métiers,
Faut faire son beurre.
Il faut avoir des à coté,
Toi t'en as toujours eu un max,
Du genre qui font que quand t'es gaulé,
Et ben tu casques.
Tiré la bagnole à un cave,
J'appelle pourtant pas ça un crime:
C'est toujours aux bourgeois qui friment
Qu'tu les chouraves.

Salut l'gitan,
Salut l' manouche.
Tu t' souviens d'moi ?
Tu m'avais filé ton vieux peigne,
Cigarillo au coin d'la bouche,
T'as bien toujours la même dégaine.

T'as toujours ton sacré clébard,
Croisement d' bâtard avec bâtard:
Tu voulais m' le vendre un milliard,
J' les avais pas
T'as encore un nouveau tatouge,
Moi j'ai fait trois points sur la main.
Et j'me suis fait percé l'oreille
Par un copain.
Mais ça plaisait pas au dirlo,
Alors y'ma viré d' l'école.
Si j'le croise dans la rue c' mariole
J' lui fait la peau.

Salut l'gitan,
Salut l' manouche,
Tu t' souviens d' moi ?
T'avais failli m' donner ta montre,
Ma mère m 'a dit qu' t' avais l'air louche.
Moi j'me fous d'c'que les vieux racontent.

Si tu r'tournes bientôt aux baumettes
Essaie d'ire bonjour à mon vieux :
Dis-y qu' j'ai r'trouvé ses lunettes
Au d'sous son pieu.
Dis-y qu'y s'inquiète pas pour moi :
Son fiston c'est pas un gageso.
Dés qu' j'ai quinze ans j'trouve un boulot
Et j'fais comme toi :
J' me paye une vieille DS ruinée
Une caravane et un clébard,
Je laisse les cons dans leur clapier,
Et puis j'me barre.

Salut l' gitan,

MON AMOUREUX
Renaud
Paroles et musique: Renaud Séchan

J'ten supplie mon papou si j'ramène un d'ces quatres
Mon amoureux chez nous
Lui file pas un coup d'boule une mandale un coup d'latte
Lui fais pas bouffer des clous
Fous pas l'feu à sa mob qui s'ra garée en bas
L'appelle pas " microbe " l'est plus grand qu'toi
Lui dit pas qu'il est moche et qu'il a l'ch'veux gras
Lui fait pas les poches il fume pas

T'en fait pas Papa, mon amoureux tu l'aim'ras
Il écoute que Brassens et toi
C'est pas un premier de la classe
Il est vachement plus beau
On dirait toi sur tes vieilles photos

Tu craignais que j'ramène un p'tit con-Chevignon
Il a qu'un gros pull en laine
Pas d'boucle d'oreille dans le nez et même pas d'blouson
Il est plutôt normal comme dégaine
D'abord c'est obligé que tu craques pour mon Manouche
Il adore la pluie et le vent

Il aime René Fallet et y pêche à la moche
Et en plus il est protestant

T'en fait pas, Papa mon amoureux tu l'aim'ras
Il a tatoué Guevara sur le bras
Question dope pas d'lézard
Il est accro qu'à moi
Y joue d'la guitare il aime les chats

Il est dernier en gym toujours prem ' en redac'
Y dessine on dirait Hugo Pratt
Dans deux ans y veut s'arracher au Niger
Bosser pour Médecins sans frontière
Te bile pas pour l'année y veut s'faire insoumis
J'ui ai même dit qu'on l'planqu'rait
En virant toutes mes p'luches, mon Marsupilami
Y a bien une p'tite place sous mon lit

T'en fait pas Papa mon amoureux tu l'aimeras
Y lit des livres qu'tu comprendrais pas
Du sport il en fait pas
N'empêche qu'en championnat
Il aime que Lens et Marseille comme toi

T'en fait pas papa, mon amoureux tu l'aimeras
Au bras d'fer l'est aussi nul que toi
T'en fais pas tu l'aim'ras.

 

 



LES GENS DU VOYAGE
Vicenta MONTO RAMIREZ

1.
Parcourant les chemins
Ils vont de ville en ville
Dans l'âme baladin
Ils cherchennt un coin tranquille.
2.
Dans un camp près du feu
Le soir à la veillée
Ils frappent dans les mains
Et la fête est lancée.
3.
Le son au bout des doigts
Ils caressent les cordes
La guitare s'en va,
La musique l'emporte.
4.
Vêtues de longues robes
De volants et couleurs
Apparaissent les femmes
Dans toute leur splendeur.
5.
Et la voix qui s'enflamme
Comme un cri déchirant
Qui me traverse l'âme
Quand chantent les Gitans.
6.
Souvent dans leurs bagages
L'Espagne n'est pas loin
Ils connaissent la langue,
Les chansons les refrains.
7.
Puis quand vient le jour
De la fête sacrée,
Ils se rassemblent tous
Près de la Méditerranée
8.
Les Saintes Maries deviennent
Leur Mère, leur Patrie,
Ils dansent, font la fête
Le jour comme la nuit.
9.
La ferveur est immense
Dans le coeur des Gitans
Et prient, pleurent et chantent
A la Vierge qu'ils aiment Tant.

Le Tzigane
Paroles: Boris Vian. Musique: Janine Bertille 1959
© 1959 - Disque AZ

Ce soir-là
Il m'a dit mets ta robe dorée
Nous avons une fête à fêter
Mon amour souviens-toi

Ce soir-là
Ça faisait juste un an de passé
Trois cent soixante-cinq jours de juillet
Nous avons dansé.

Le Tzigane
Le champagne
J'étais grise
J'étais bien

Ce soir-là
La musique avait goût de bonheur
Je tenais près de moi sur mon cœur
Mon unique amour

Mais la vie
Casse tout dans ses doigts maladroits
Les amours et les filles et les gars
Un jour il est parti

Et la vie
M'a menée vers le beau cabaret
Et l'orchestre était là qui jouait
Notre air de jadis

Le Tzigane
Le champagne
J'étais seule
J'ai pleuré

Et la nuit
M'a laissée sur le bord du trottoir
Et là j'ai attendu dans le noir
Le Tzigane

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _


Nicolas
Serge LAMA
Musique: Y.Gilbert

Nous étions Nicolas et moi
Assis au pied des caravanes
Pour faire prendre l'air à notre âme
En attendant d'aller chanter là-bas
Sur les tréteaux dressés pour ça

Les romanichels étaient là
Tout autour avec leurs gitanes
Ils avaient aussi des caravanes
Ils faisaient un grand cercle autour de nous
Ils avaient des enfants partout

Nicolas, Nicolas
Pourquoi n'avons-nous pas chanté
pour eux?
Nicolas, Nicolas
Ça les aurait rendus heureux

Tout à coup j'entends une voix
Qui s'écrie: "Planquez vos affaires!
Ils ont des gueules patibulaires
Ils ne me disent rien de bon ces gens
Laissez pas traîner votre argent"

Et pas plus Nicolas que moi
N'a osé relever la phrase
Perdus tous deux dans cette extase
Qui précède l'heure où l'on va chanter
Qui fait croire qu'on est fatigué

Nicolas, Nicolas
Pourquoi n'avons-nous pas chanté
pour eux?
Nicolas, Nicolas
Aujourd'hui je m'en veux un peu

Nous étions Nicolas et moi
Assis au pied des caravanes
En train de fumer nos Gitanes
Sans souci pour ces va-nu-pieds autour
Avec leurs yeux luisants d'amour

Nicolas, Nicolas
Pourquoi n'avons-nous pas chanté
pour eux?
Nicolas, Nicolas
Ils avaient de si pauvres yeux

Nicolas, Nicolas
Pourquoi n'avons-nous pas chanté
pour eux?
Nicolas, Nicolas
Puisqu'on est des gitans comme eux

Les gitans
Les Compagnons de la Chanson
Paroles: Pierre Cour. Musique: Hubert Giraud 1952
© Editions Do Ré Mi
autres interprètes: Dalida (1958)
D'où viens-tu gitan ?
Je viens de Bohême
D'où viens-tu gitan ?
Je viens d'Italie
Et toi, beau gitan ?
De l'Andalousie
Et toi, vieux gitan, d'où viens-tu ?
Je viens d'un pays qui n'existe plus...
{Refrain:}
Les chevaux rassemblés le long de la barrière
Le flanc gris de poussière
Le naseau écumant
Les gitans sont assis près de la flamme claire
Qui jette à la clairière
Leurs ombres de géants
Et dans la nuit monte un refrain bizarre
Et dans la nuit bat le cœur des guitares
C'est le chant des errants qui n'ont pas de frontière
C'est l'ardente prière de la nuit des gitans
Où vas-tu gitan ?
Je vais en Bohême
Où vas-tu gitan ?
Revoir l'Italie
Et toi beau gitan ?
En Andalousie
Et toi vieux gitan mon ami ?
Je suis bien trop vieux, moi je reste ici...
{Refrain:}
Avant de repartir pour un nouveau voyage
Vers d'autres paysages
Sur des chemins mouvants
Laisse encor un instant vagabonder ton rêve
Avant que la nuit brève
Le réduise à néant
Chante, gitan, ton pays de Cocagne
Chante, gitan, ton château en Espagne
C'est le chant des errants qui n'ont pas de frontière
C'est l'ardente prière de la nuit des gitans



Le gitan et la fille
Edith Piaf
Paroles et Musique: Georges Moustaki
Le gitan dit à la fille :

"Qu'importe le prix de l'amour :
Pour toi, j'irai finir mes jours
Derrière les grilles.
J'irai piller les gens de la ville
Pour t'offrir une robe de satin.
Tu n'diras plus que j'suis un vaurien,
Un inutile...
Mes mains, tout à l'heure si fortes,
Seront plus douces que le bois
De la guitare qui joue pour toi
Devant ta porte..."
Le gitan dit à la fille :
"Qu'importe le prix de l'amour :
Pour toi, j'irai finir mes jours
Derrière le grilles.
J'irai tuer ceux qui te regardent
Quand le doux soleil du matin
Se glisse dans le creux de tes reins
Et s'y attarde...
Et là, je te dirai "Je t'aime"
Comme on dit le nom de Jésus.
Je le crierai dans la rue
Comme un blasphème..."
Le gitan a dit à la fille :
"Qu'importe le prix de l'amour :
Pour toi, j'irai finir mes jours
Derrière les grilles.
Autour de toi, je ferai l'ombre
Pour être le seul à te voir,
Pour être seul sous ton regard
Et m'y confondre...
Et quand la mort viendra défaire
Les chaînes forgées par l'amour,
Pour toi, j'irai finir mes jours
Au fond de la terre..."

Le Gitan
Daniel Guichard
Paroles et Musique: C.Assous, M.Jouveaux, D.Guichard
© 1983 Disque Kuklos corp

Il a un rire de voyou
Dans le fond des yeux : des amis
Il a le cœur au bord des coups
Le Gitan, le Gitan,
Un peu renard, un peu loup
Il sort le jour ou bien la nuit
Ce qu'on dit de lui il s'en fout
Le Gitan, le Gitan, que tu ne connais pas !
Il aurait pu être un grand matador
Un voleur de poules, un jeteur de sorts
Prendre une guitare, être musicien
Mais sa vie à lui elle est dans ses poings
Il ne sait pas d'où il vient
Mais il sait toujours où il va
Il a des milliers de cousins
Le Gitan, le Gitan,
Il a couru les chemins
Sainte-Marie ou Guernica
Pour venir dormir à Saint-Ouen
Le Gitan, le Gitan, que tu ne connais pas !
Souvent je deviens : Gitan
Mon ciel est le sien : Gitan
Je suis comme lui : Gitan
J'ai plus de pays : Gitan
J'ai plus de maison : Gitan
Je n'ai plus de nom : Gitan
C'est toi qu'a raison : Gitan
Y a plein d'horizons !
Il a toujours l'air heureux
Les chagrins lui n'en veut pas
Il les jette au milieu d'un feu
Le Gitan, le Gitan,
L'amitié n'est pas un jeu
Quand il donne il ne reprend pas
Il sait couper son cœur en deux
Le Gitan, le Gitan, que tu ne connais pas !
Il aurait pu être un grand matador
Un voleur de poules un jeteur de sorts
Prendre une guitare, être musicien
Mais sa vie à lui elle est dans ses poings
Souvent je deviens : Gitan
Mon ciel est le sien : Gitan
Je suis comme lui : Gitan
J'ai plus de pays : Gitan
J'ai plus de maison : Gitan
Je n'ai plus de nom : Gitan
C'est toi qu'a raison : Gitan
Y a plein d'horizons !
Il a un rire de voyou
Dans le fond des yeux : des amis
Il a le cœur au bord des coups
Le Gitan, le Gitan
Un peu renard, un peu loup
Il dort le jour ou bien la nuit
Ce qu'on dit de lui il s'en fout
Le Gitan, le Gitan, que tu ne connais pas !
Il a le cœur au bord des coups
Ce qu'on dit de lui il s'en fout
Le Gitan, le Gitan, que je connais pour toi !

Le manouche
Zebda

C'était la fête et comme à la maison
Dans le parking, toutes les familles... à raison
De 3 filles et de 18 garçons
Sont descendus, y avait des chaises
Et de toute façon...
Y avait du thé, mais y avait surtout des makrouts
Y avait surtout rien à raquer tu t'en doutes
Des cons auraient dit "là, tu les assistes"
Rien à foutre et allez ! Place à l'artiste
Tout à coup le manouche est monté sur la scène
Ici pas de cachet et pas plus de mécène
Et c'est en ramenant ses cheveux en arrière
Qu'il s'est mis à manger toute la scène entière
Y nous a pas fait latche
Et tout ça à la tchatche
Y nous a fait le match
Et nous a dit là ya tchi
Ah ! quel plaisir
Y avait là tous les prénoms qui finissent en ID, "Farid" !
Et l'armada de ceux qu'avaient pas lu le Cid, "Hafid" !
Toute la faune qui taquine le tiercé
Et des millions de landaus qu'il fallait bercer
Y avait aussi des chiens qui mangeaient plus de viande
Mais des restes de ragoût presque à leur demande
Il a pris sa guitare et l'allure trop fière
Je vous dis pas ce qu'il a fait de nos ornières
Il a fait comme un pansement sur la misère
Sur le mal de crâne de l'Alka Seltzer
Comme les larmes sont jamais trop loin du rire
Il a mis au rez-de-chaussée quelques sourires
C'était une épée qu'il avait, pas une voix
Qui disait "de l'or" ! Pour ceux qui n'en ont pas
C'était pas une guitare au bout de ses doigts
Mais une méchante potence pour les rois
Il a dit aux mômes, "je vous fais une place
Vous serez tous premiers de la classe
Puis ça sera pas des classes mais des salons
Et sur ma tête ! Y aura pas un crayon"
A ces mots les mômes ont lâché les ballons
Les plus petits qu'étaient accrochés aux jupons
Ont dit "Oui !" Quand il a dit "la première leçon,
Sera comment faire cuire les hérissons"
Y nous a fait l'océan, là sous notre nez
Je vous le jure c'était pas du poisson pané
Et sur la plage, comme si on y était
Il a effacé les 300 jours de l'année
Et dans un confort qu'on n'aurait pas osé
Mieux qu'un fauteuil de la ligne Roset
Avec un français à couper à la hache
Il a dit "Libertad est un mensonge, qu'on le sache"
Je peux te dire que depuis ce jour on raconte
Que la misère et même le jour ont eu honte
D'avoir jeté des singes dans les cages
On a oublié qu'on habitait les étages...

Beau saxo
Léo Ferré

T'es comme un rossignol
A la voix d'goéland
Qui chante au music-hall
Qui fait danser les gens
T'es comme un baratin
Qui cause en mi bémol
T'es comme un' vieil' putain
Qui mont' qu'à l'entresol
Beau saxo
Beau saxo
T'es comme un arc-en-ciel
Sur l'harmonie du soir
T'es comme un maîtr' d'hôtel
Qui joue en blanc et noir
T'es comme un soprano
Qu'aurait vendu Callas
Et chant'rait comme un pot
Le prologue de Paillasse
Beau saxo
Beau saxo
T'es qu'un' chanson d'la nuit
Qui s'étire et qui rampe
Quand l'amour s'est blotti
Au fond d'un verr' de champ
T'es qu'un hautbois d'la grippe
Qu'a sa flûte en vitrine
Et quand tu fais la lippe
T'es l'violon d'Chaliapine
Beau saxo
Beau saxo
T'es comme un' maladie
Qu'on piqu'rait au boxon
Et qu'on gard' tout' la vie
Comme un' décoration
Vous êtes comm' les gitans
Vous les saxos, mes frères,
Vous cavalez tout l'temps
Sur l'octave des misères
Beaux saxos
Beaux saxos...

L'idiot
Hervé Vilard

Il volait des fromages
Aux gens de son village
Il volait pour se faire punir
Il donnait des bons points
En offrant des images
Il donnait pour se faire plaisir
Celui dont on disait
Il est moins que personne
Fils de gitan ou fils de rien
Sur le magnétophone
Il attend quelqu'un
Le p'tit con qui portait
Toutes les fleurs au cimetière
Simplement parce qu'il avait dit
Qu'il avait des cousins
Et cinq ou six grands pères
Oui je veux parler de celui
Qui riait de l'amour
En voyant les mariés
Lancer des dragées aux enfants
Il s'en moque toujours
Mais moi je sais qu'il ment
Il a les larmes aux yeux
Devant les cathédrales
Il a le cœur en deux
Quand un enfant à mal
Et il ferme les yeux
Sur tous ses souvenirs
Pour mieux se faire mentir
Il n'a rien oublié
Il n'oubliera jamais
Les champs de blé ni les bleuets
Ce garçon plein d'histoire
Regardait les canards
S'envoler au bout des marais
Il ne dit jamais rien
Et quand il serre les poings
C'est seulement pour avoir moins peur
C'est comme s'il rattrapait
Un morceau du bonheur
Avec les larmes aux yeux
Devant les cathédrales
Avec le cœur en deux
Quand un enfant à mal
Et il ferme ses yeux
Sur tous ses souvenirs
Pour mieux se faire mentir
Ecoutes-le chanter
Cet idiot du village
Ecoutes-le te dire Je t'Aime
Dire qu'il a mis trente ans
A être un enfant

Lis-moi dans la main Tzigane
Marie-José
Paroles: Henri Wernert. Musique: Jacques Fuller 1940
© 1940 Editions Présence

Le soir descend
Quel est ce passant
Là-bas qui vient ?
C'est un bohémien ;
Des gens m'ont dit qu'il dévoilait
De l'avenir, les mille et un secrets...
Holà... gitan
Auprès de moi, viens-t'en :
Révèle moi
Ce que tu vois
Lis-moi dans la main, Tzigane
Dis-moi quel est mon destin :
Richesse, honneurs,
Amour, bonheur,
Tous les rêves de mon cœur
Lis-moi dans la main, Tzigane
Surtout, ne me cache rien :
De toi ce soir,
Je veux savoir
Si je dois garder l'espoir...
A l'idée que je vais tout connaître,
Je frémis de joie et de frayeur...
Lis-moi dans la main, Tzigane
Dis-moi quel est mon destin :
Richesse, honneurs,
Amour, bonheur,
Tous les rêves de mon cœur
Je sens en moi,
Monter un émoi...
Ce n'est qu'un jeu,
Mais je tremble un peu,
Tu réfléchis bien longuement,
Me prédis-tu des joies ou des tourments ?
Il faut parler
Il faut me révéler
Tous les secrets
Que tu connais...
Lis-moi dans la main, Tzigane
Dis-moi quel est mon destin :
Richesse, honneurs,
Amour, bonheur,
Tous les rêves de mon cœur
Lis-moi dans la main, Tzigane
Surtout, ne me cache rien :
De toi ce soir,
Je veux savoir
Si je dois garder l'espoir...
Soudain quel effroi sur ton visage !
Verrais-tu le signe du malheur...
Lis-moi dans la main, Tzigane
Dis-moi quel est mon destin ;
Tu vois, j'attends
Le cœur battant...
Non ! ...
Ne parle pas !
Va t'en !



Lucas et moi
Clarisse Lavanant
Paroles et Musique: Clarisse Lavanant 2000
"Où c'est ailleurs ?"
© Creon Music

Lucas et moi on vit sous les toits
Et nos deux pièces valent bien vos F23
On n'achète pas notre histoire
Au mètre carré, notre amour en pourboire
Lucas et moi, on habite en hauteur
Et nos mille marches valent bien vos ascenceurs
Pas besoin de pass'port ni d'aérogare
On voyage au son des guitares

Lucas et moi, on rêe à huis clos
Et nos graffiti valent bien vos Picasso
On se partage certains soirs
Quelques brins d'herbe qui valent tous les cigares
Lucas et moi, on s'aimer rue des lilas
et ça vaut même le jardin que l'on n'a pas
Pas besoin de palaces pour voir le jour qui se couche
C'est beau la vie de manouche
Lucas et moi c'est pas la vie de d'château
Mais plus c'est petit et plus on se tient chaud
On n'achète par notre histoire
au mètre carré, notre amour en pourboire
Lucas et moi, on s'lach'ra pas la main
et votre hier vaut notre demain
On connaît qu'une loi, c'est
chacun pour l'autre
Et tant pis si ça n'est pas la vôtre

Lucas et moi, on vit sous les toits
Et nos deux pièces valent bien vos F23
Lucas et moi, on habite au septième
Et on se cogne la tête au ciel...

Lucas et moi, on vit sous les toits
Et nos deux pièces valent bien vos F23
Lucas et moi, on habite au septième
Et on se cogne la tête au ciel...



Dis moi lune d'argent
Mecano

Idiot qui ne comprend pas
La légend' qui comme ça
Dis qu'une gitane
Implora la lune

Jusqu'au lever du jour
Pleurant elle demandait
Un gitan qui voudrait
L'épouser par amour

Tu auras ton homme, femme brune,
Du ciel répondit la pleine lune,
Mais il faut me donner
Ton enfant le premier
Dès qu'il te sera né
Celle qui pour un homme
Son enfant immole,
Bien peu l'aurait aimé.

{Refrain:}
Lune tu veux être mère
Tu ne trouve pas l'amour
Qui exauce ta prière
Dis moi lune d'argent
Toi qui n'as pas de bras
Comment bercer l'enfant
Hijo de la luna.

D'un gitan cannelle
Naquit l'enfant
Tout comme l'hermine,
Il était blanc,
Ses prunelles grises
Pas couleur olive
Fils albinos de lune
Maudit sois tu, bâtard!
T'es la fils d'un gadjo
T'es le fils d'un blafard.

{Refrain}

Le gitan se croyant déshonoré
Couteau en main sa femme alla trouver,
L'enfant n'est pas de moi,
Tu m'as trompé, je vois!
A mort il l'a blessa
Et l'enfant dans ses bras
La colline il monta,
Là haut l'abandonna...

{Refrain}

Et les soirs où l'enfant joue et sourit,
de joie aussi la lune s'arrondit
Et lorsque l'enfant pleure
Elle décroît pour lui faire
Un berceau de lumière


Mon pot' le gitan
Yves Montand
Paroles: Jacques Verrières. Musique: Marc Heyral 1954
© 1954 - Editions Semi
autres interprètes: Mouloudji, Francis Lemarque

Mon pot' le gitan c'est un gars curieux
Une gueule toute noir, des carreaux tout bleus
Y reste des heures sans dire un seul mot
Assis près du poêle au fond du bistrot
C'gars-là une roulotte s'promène dans sa tête
Et quand elle voyage jamais ne s'arrête
Des tas d'paysages sortent de ses yeux
Mon pot' le gitan c'est un gars curieux
Mon pot' le gitan, c'est pas un marrant
Et dans notre bistrot personne le comprend
Comme tous ces gars-là il a sa guitare
Une guitare crasseuse qui vous colle le noir
Quand y s'met à jouer la vieille roulotte
Galope dans sa tête, les joueurs de belote
S'arrêtent et plus rien... on a mal en dedans
Mon pot' le gitan c'est pas un marrant

Mon pot' le gitan un jour est parti
Et Dieu seul sait où il ballade sa vie
Ce type là était un grand musicien
Ça j'en étais sûr, moi je l'sentais bien
Le tôlier m'a dit qu'on est venu l'chercher
Un grand music-hall voulait l'acheter
Mon pot' le gitan il a refusé
Un haussement d'épaules et il s'est taillé?

J'ai eu l'impression de perdre un ami
Et pourtant c'gars-là ne m'a jamais rien dit
Mais il m'a laissé un coin de sa roulotte
Et dans ma petite tête j'ai du rêve qui trotte
Sa drôle de musique en moi est restée
Quand je pense à lui, m'arrive de chanter
Toi sacré gitan qui sentait l'cafard
Au fond ta musique était pleine d'espoir.



Adolescence
Georges Moustaki

Je me souviens du temps où j'étais un poète
Je filais dans le vent sur ma motocyclette
Ma guitare sur le dos
Et la tête pleine de mots
Je m'arrêtais parfois pour cueillir une fleur
Pour cueillir une fille sur le bord d'un chemin
Ou bien lorsqu'il y avait une panne à mon moteur
Et puis je repartais un peu plus loin
Soleil ou mauvais temps c'était toujours la fête
Je dormais dans les champs parmi les pâquerettes
Me lavais dans le ruisseau
En écoutant les oiseaux
Je volais quelques fruits et c'était un festin
Le vin rouge était rare mais l'ivresse était là
Je ne mourais jamais ni de soif ni de faim
Et je ne faisais rien de mes dix doigts

Et puis de temps en temps je chantais à tue-tête
Quand ça plaisait aux gens je leur faisais la quête
Ça ne rapportait pas lourd
Mais c'était bien assez pour
Pour aller boire un verre avec tous les copains
Les amis de toujours de tous les continents
Tous les gitans tous les nomades musiciens
Et tous ceux qui vivaient de l'air du temps

Je me rappelle ce temps où j'étais un poète
J'étais adolescent ni ange ni trop bête
Ce temps-là est révolu
Je ne le reverrai plus
Et s'il m'arrive de croiser sur mon chemin
Un de ceux qui ressemblent à celui que je fus
Je lui fais un salut un signe de la main
C'est mon adolescence que je salue

Je lui fais un salut un signe de la main
Ou bien je fais semblant de ne l'avoir pas vu


Tu es toujours la même
(La prêtresse gitane) Francis Cabrel
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1981
"Carte postale"

Tu es toujours la même
Tu as toujours dans les yeux
Un peu de nos folies anciennes
Quelques braises d'un ancien feu
Et même si ce feu est mort
Quelque chose y brûle encore
Tu es toujours la même
À croire que le temps s'éternise
Tu es toujours mon plus beau poème
Celui que je ne veux pas qu'on lise
Et même si ces mots sont morts
Quelque chose y brûle encore
C'est peut-être
Que ma tête dort encore
Au milieu de tes bras
C'est sans doute
Que ma route passe
Juste à côté de toi
La prêtresse gitane l'avait dit
Rien n'est jamais fini

Elle voit mes rêves avec tes rêves autour
T'es la même toujours
La même toujours
Même les autres se souviennent
Cette vie qu'on vivait tout droit
Il suffit qu'ils en parlent à peine
J'ai des gouttes de pluie sur les bras
Cet orage est passé si fort
Que les éclairs brillent encore
Au fond des ruelles secrètes
Les pierres ont gardé nos murmures
Entre les mendiants qui regrettent
Et les chiens qui rasent les murs
Chaque fois qu'un mot s'évapore
Il en revient d'autres plus forts
C'est peut-être
Que ma tête dort encore
Au milieu de tes bras
C'est sans doute
Que ma route passe
Juste à côté de toi
La prêtresse gitane l'avait dit
Rien n'est jamais fini
Elle voit mes rêves avec tes rêves autour
T'es la même toujours
La même toujours
C'est peut-être
Que ma tête dort encore
Au milieu de tes bras
C'est sans doute
Que ma route passe
Juste à côté de toi
La prêtresse gitane l'avait dit
Rien n'est jamais fini
Elle voit mes rêves avec tes rêves autour
T'es la même toujours
La même toujours
La prêtresse gitane

 

Bohémienne aux grands yeux noirs

Paroles: Charlys. Musique: Henry Himmel 1937
© 1937 - Editions Benjamin

1. J'étais blasé de cueillir en vain,
Des baisers profanes
Quand j'ai croisé sur le grand chemin
Ma belle gitane
J'ai voulu la suivre un jour
Dans sa caravane
Comme une tzigane
Eperdu d'amour
Je chante à mon tour
Bohémienne aux grands yeux noirs
Tes cheveux couleur du soir
Et l'éclat de ta peau brune
Sont plus beaux qu'un clair de lune
Bohémienne aux grands yeux noirs
J'ai vibré d'un tendre espoir
Je voudrais que tu sois mienne
Bohémienne.

2. Ne vois-tu pas que mon cœur ardent
Est sous ton empire
Que sous tes pas j'implore et j'attends
Ton plus doux sourire
Les tarots de ton grand jeu
N'ont pu te le dire
Mais tu peux lire
Au fond de mes yeux
Ce plus tendre aveu

Le temps d'aimer
chanté par Dalida

Paroles et Musique: M.F.Touraille, L.P.Sébatian 1985
© Polygram ~ Barclay ~ Orlando Production

Dimitri Sonya, Vienne de Dirda
Eglise barbare sur la Volga
Dans l'appartement pauvre et pas bien grand
Se pressent leurs amis, leurs parents
Babouchka d'Ukraine sous son châle de laine
A du mal à cacher sa peine
Les icônes, les bougies, vodka, zakousky
La mère y a passé la nuit

Trinque au bonheur
Bois, n'ai pas peur
Verse des pleurs
Ce ne sont que des larmes de bonheur

Eh ! le Tzigane joue pour eux le temps d'aimer
Le temps de vivre, de vivre à deux et pour l'éternité
Un fol espoir d'adolescence toujours aux portes de l'enfance
Pour croire encore au temps d'aimer

Le père du marié un ancien de Crimée
Est debout fier et médaillé
Un cousin de Kiev que le mariage blesse
Dit un poème avec tristesse
Trinque au bonheur
Allez bois n'ai pas peur
Verses des pleurs
Ce ne sont que des larmes de bonheur

Eh ! le Tzigane joue pour eux le temps d'aimer
Le temps de vivre, de vivre à deux et pour l'éternité
Un fol espoir d'adolescence toujours aux portes de l'enfance
Pour croire encore au temps d'aimer.

"Alors la mariée m'a jeté son bouquet
Et dans le parfum sucré des fleurs fanées
Moi aussi je me suis mise à croire
A croire encore au temps d'aimer"

Eh ! le Tzigane joue pour moi le temps d'aimer
Le temps de vivre, de vivre à deux et pour l'éternité
Un fol espoir d'adolescence toujours aux portes de l'enfance
Pour croire encore le temps d'aimer


 


BEAUX TEXTES
DANS LA CHANSON FRANCAISE

Le Gitan qui rit tout le temps. Gilbert BECAUD
Le Tsigane. Boris VIAN
Les Gens du Voyage. Vicente MONTO RAMIREZ
Nicolas. Serge LAMA
Anarka. Richard Cocciante
Les Gitans. Les compagnons de la chanson
Belle. Patrick Fiori
Le Gitan et la fille. Edith Piaf
Le Gitan. Daniel Guichard
Gitan. Garou
Gitan. Francis Cabrel
L'idiot. Hervé Vilard
Fille de feu. Julien Clerc
Beau saxo. Léo Ferré
Du Plaisir
Chanson gitane. Annette Lajon
Carmen. Daniel Lavoie
Lis-moi dans la main Tsigane. Marie.José
Gitane. Dalida
Lucas et moi. Clarisse Lavanant
La roulotte des Gitans. Rina Ketty
Dis-moi lune d'argent. Mecano
Mon pot' le Gitan. Yves Montand
Nuits d'Espagne. Dalida
Adolescence. Moustaki
Ma première guitare. Sacha Distel
Tu es toujours la même. Francis Cabrel
Quand je vois passer depasser un bateau. Guy Bontempelli